Le parti Ennahdha est depuis plusieurs mois au cœur de la tourmente. Alors qu’il fait déjà face à d’innombrables fractions en son sein, le processus du 25 juillet est venu enfoncer le clou, le parti bleu est au bord du gouffre. Son président et ses principaux leaders sont interminablement poursuivis dans des affaires de justice, ses locaux fermés et ses structures secouées par ces évènements, il risque gros si on rappelle simplement que Rached Ghannouchi, à lui seul, est poursuivi dans plusieurs affaires judiciaires, certaines sont même liées au terrorisme.
Dans une image brouillée, le dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Mohamed Goumani, l’un des plus proches de Ghannouchi, a annoncé, d’une manière catégorique qu’il quittait le mouvement définitivement. Dans un post Facebook, multipliant les messages implicites, Goumani estime même que sa décision a trop tardé.
« C’est un tournant historique. Maintenant, et après avoir réuni tous les éléments permettant la prise de décision personnelle ayant, tout de même tardé, je dis réellement : j’admets et je quitte. Tout ce qui s’est passé, sans exception, fait désormais partie du passé et sera traité en tant que tel. Je salue les personnes avec qui j’ai partagé une partie de mon parcours intellectuel et politique et je suis ravi d’avoir fait leur connaissance », a-t-il posté.
C’est en effet un véritable tournant au sein du mouvement Ennahdha, un autre principal leader quitte le navire en pleine tempête. Cette démission intervient pour confirmer la tendance que prend le temple de Montplaisir et qui prédit selon les observateurs de la scène nationale une grande implosion du parti, d’autant plus que nous évoquons des démissions en série.
Que reste-t-il donc du parti Ennahdha ?
Autant dire également que Mohamed Goumani est également poursuivi dans le cadre d’affaires judiciaires, il avait été arrêté avec Rached Ghannouchi en avril dernier avant d’être relaxé. Mohamed Goumani est également interdit de voyage dans l’attente de l’affaire relative à « l’association de malfaiteurs » contre la sécurité intérieure de l’État » et la planification pour le remplacement de la structure de l’État.
À qui le tour ?
On se souvient tous de la crise qui a secoué le parti Ennahdha avec les démissions en masse de plusieurs membres et dirigeants au sein du parti avant les évènements du 25 juillet. Ces rebondissements avaient eu l’effet d’un séisme médiatique et avaient marqué le début de ce que certains observateurs de la scène politique appellent une descente aux enfers du mouvement islamiste.
En effet, au total, 113 membres d’Ennahdha, dont plusieurs dirigeants, avaient annoncé leur démission collective.
Les démissionnaires avaient expliqué leur geste par la nécessité d’assumer la responsabilité de leur échec à réformer leur parti. Ils avaient dénoncé le manque de démocratie au sein du mouvement et la centralisation des décisions au sein du cercle proche de Rached Ghannouchi.
Les signataires, dont Samir Dilou, Abdellatif Mekki, Feu Jamila Ksiksi et Mohamed Ben Salem, avaient estimé en ce temps là « qu’Ennahdha était responsable de la détérioration de la situation en Tunisie qui a conduit au processus du 25 juillet opéré par Kaïs Saïed ».
Samir Dilou, l’un des signataires, avait expliqué que plusieurs raisons et cumuls avaient conduit à cette décision. L’une des deux raisons principales étant « notre échec dans la réforme, et ceci n’est un secret pour personne, et la conscience qu’il n’existe plus aucune possibilité de réforme compte tenu du refus du président du parti Rached Ghannouchi et de ses proches de toute tentative». Sauf que presque deux ans après, rien n’a changé au sein du parti et Rached Ghannouchi a conservé cette approche unilatérale et verticale dans la direction d’Ennahdha.
Quel avenir ?
En tout cas, face à cette situation confuse, le parti connaît l’une des pires phases de son histoire. Il semble payer cher la décennie de mauvaise gestion, ce que le Président de la République appelle une décennie noire. Durant cette longue période, Ennahdha a multiplié les faux pas et les mauvaises décisions, chose qui explique également l’effritement de son réservoir électoral. Il faut également mentionner le fait que les alliances contre-nature menées par le parti ont considérablement nui à l’image de ce mouvement islamiste même aux yeux de ces électeurs.
Ennahdha est-il toujours en mesure d’organiser ses rangs pour regagner le devant de la scène politique ? Peut-il réussir à convaincre dorénavant son électorat de plus en plus effrité ? Parviendra-t-il à opérer les réformes nécessaires et tourner cette page sombre de son histoire ? De nombreuses questions se posent alors que les leaders du parti peinent à rassurer les bases du parti sur sa capacité de dépasser tous ces problèmes.
Au fait, la situation de Rached Ghannouchi impacte par ricochet celle de son parti. Qui dit Ennahdha dit Ghannouchi et qui dit Ghannouchi dit Ennahdha. Ce parti était au bord de l’implosion avant le 25 juillet, d’ailleurs c’est exactement cet évènement qui semble unir davantage les membres d’Ennahdha. Mais comment penser Ennahdha dans l’ère post-Ghannouchi ? Le parti, qui serait également lié à des poursuites judiciaires, saura-t-il sortir de l’œil du cyclone ? Cette structure politique basée sur une idéologie religieuse va-t-elle sacrifier son leader pour sauver sa peau ?
Dr. E. Moudoud
9 juin 2023 à 19:37
MERCI SI MOHAMED. C’EST GRÂCE À DES ‘PATRIOTES’COMME VOUS QUE JE GARDE ESPOIR DANS L’AVENIR DE NOTRE PATRIE…LA PATRIE DE HABIB BOURGUIBA. PERSONNE N’EST AU-DESSUS DES LOIS… CES CHIENS, TRAITES À NOTRE PATRIE DOIVENT PAYER LEURS CRIMES CONTRE NOTRE PEUPLE…ON NE PARDONNERA JAMAIS….JAMAIS …SURTOUT LES ASSASSINATS DE NOS MARTYRS MAÎTRES BELAID ET BRAHMI…DÉFENSEURS ACHARNÉS DES ‘DROITS DE L’HOMME’ ET DE LA DIGNITÉ HUMAINE…ET C’EST BIEN POUR ÇA QUE CES ‘CHIENS D’ISLAMISTES’ LES ONT ‘ÉLIMINÉS MAFFIA STYLE’…MAIS ILS NE PERDRONT PAS POUR ATTENDRE…NOTRE JUSTICE MILITAIRE DOIT ÊTRE ‘EXEMPLAIRE’… ET RENDRE JUSTICE À NOTRE PEUPLE BIEN PLUS ‘MUSULMAN’, QUE CES CHIENS, ET QUI A TANT SOUFFERT DEPUIS 2011. UTILISER LA ‘RELIGION’ POUR DES FINS ‘POLITIQUES’…ON A VU LES RÉSULTATS…QUELLE ‘BASSESSE’…SI LAHBIB AURAIT FUSILLÉ CES CHIENS DEPUIS LONGTEMPS… MAIS FEU BEN ALI LES A ‘SAUVÉS’ …LE 7 NOVEMBRE…QUE LE TOUT PUISSANT LUI PARDONNE…CAR LUI AU MOINS ÉTAIT UN VRAI ‘PATRIOTE’. VIVE LA TUNISIE. VIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.